TAI JI
Pieds nus, bien déterminée à magnétiser la terre, je cherche à garder le contact avec le sol. Je veux ressentir le rythme vital de la sève qui monte insignifiante et se diffuse lentement dans mon être.
« Il faut que je me détende » relâcher toute cette tension accumulée par la course infernale de notre vie.
J'essaie d'écouter mon souffle qui petit à petit s'apaise et se stabilise « écouter la vie intérieure ».
Le souffle va doucement et naturellement s'accorder au rythme.
Il faut trouver l'équilibre, ressentir cette énergie et la conduire à travers notre espace corporel. Il faut que cette sève circule sans obstacle, fluide comme l'eau de la rivière. Elle coule libre mais avec une force invisible et une tension naturelle.
Et c'est alors que notre esprit n'est plus attaché au quotidien, il ressent lui aussi la plénitude. Il adopte le flux qui circule, qui de la terre monte en nous pour retourner à l'origine. Détacher du superflu, de l'extérieur, l'esprit s'incline pour laisser place à tant d'énergie.
L'enchaînement de mouvements va permettre à la vie intérieure de s'organiser et que l'ensemble du corps trouve son équilibre. Chaque geste compte, chaque arrondi, chaque déplacement. Il faut trouver l'harmonie, comme un orchestre, pour obtenir l'accord parfait.
Au prémisse de cet Art et grâce à cette apprentissage, je réalise que tout mon travail, tout la construction de ma peinture n'est qu'une ébauche. Je suis toujours à la recherche de l'essentiel, s'essaie toujours « d'ordonner le flux de la vie ».
«la conscience d'exister et l'écoulement du temps...»
ZAO WOU-KI Triptyque